CIRCULATION QUAND TU NOUS TIENS

Lundi 3 sept 07

Ce fut une journée fleurissante en aventure. Nous avons croisé 4 contrôles de Police avons été arrêté 3 fois et la dernière fois le jeune policier avait toutes les dents en or. C’est surprenant. Pour finir nous avons crevé. On se serait cru sur un grand prix de F1. Nous avons mis 20s oups pardon 20 mn pour un changement de pneu sur le bord de la route.

     Nous trouvons un petit étang pour passer la nuit. Il y a des russes qui finissent pique niquer et nous font goûter des brochettes de lard gras salé (lard blanc) et grillées c’est délicieux. Le lard qu’il reste c’est pour nous et comme le feu est encore allumé nous ferons brochettes ce soir. Pour les remercier Thierry propose de la Poire. Mr accepte volontiers et la boit cul sec. Mme ne boit pas elle conduit (éthylémie 0).

Mardi 4 sept 07

Nous avons 6h de décalage avec la France. Sur la route qui nous mène à Krasnoïarsk il y a des vendeurs de boites faites en bois de berseta de Sibérie (bouleau). Les boites sont fines et très jolies. L dame vend et grignote des graines de babets. Nous goûtons, on ne mange que l’amande. C’est tendre avec un goût plus doux que la noisette pas du tout un goût de pin. Les filles repartent chacune avec une poignée.

     De Krasnoïarsk nous longeons le Ienisseï jusqu’à Divnogorsk peut-être auront nous la chance de voir un bateau passer le barrage par l’ascenseur à bateau. Sur la route il y a un point de vue avec la statue d’un esturgeon. Les mariés doivent y venir car le garde fou est plein de cadenas marqués de prénoms et de dates certainement pour leurs vœux de mariage. Pas de chance personne n’attend l’ascenseur. Le paysage a commencé à prendre ses couleurs d’automne

Mercredi 5 sept 07

      La route était sympa jusqu’à Kahck puis elle s’est transformée en piste puis en ornières où chacun passe comme il peut en fonction de son gabarit. Il n’y a plus de conduite à droite ce qui fait un joli ballet ces camions, semis, voitures vu de loin. De près c’est moins bien mais pas le choix c’est la route principale. Heureusement il fait beau et le terrain est sec donc juste un peu de poussière.

     En achetant des légumes j’ai acheté une sorte de matefaim avec des petits bouts de pommes de terre plié en beignet avec à l’intérieur une saucisse ça aussi bien bon. La petite dame gardait les « beignets » au chaud dans une petite carriole sous des couvertures. Rassurez-vous ils sont tous dans un sac plastique.

Jeudi 6 sept 07

Nous nous rapprochons d’Irkoutsk il semble qu’il ne reste que 370 km mais si la route est toute comme aujourd’hui il faudra 2 jours pour arriver. En effet depuis hier la route ressemble plus à une piste qu’à une route car elle a perdu son goudron et trouvé des ornières. Nous avons en plus de la chance la météo est avec nous: il pleut. Les bords de la piste ne sont pas stabilisés et il faut faire d’autant plus attention que si on glisse on s’embourbera à coup sur. Entre les semis, les camions et les voitures tout le monde s’en sort bien jusqu’à ce que en haut d’une côte 3 semis ont glissé (chacune voulant éviter la précédente) résultat route bloquée et bouchon. Pour sortir tout ce monde c’est un 6×6 qui s’y colle sans problème.

     La circulation reprend mais une fois passer le sommet de côte il y a une grande descente mais surtout une grande montée avec des camions en travers. Après avoir regardé où passent les voitures on s’y lance certes ce n’était pas forcément futé mais bon… une fois parti il fau espérer montée. Ca y est on est presque en haut et voilà qu’une voiture arrive en sens inverse «Recules, recules moi je ne m’arrête pas car je ne redémarrerai pas…» Heureusement il a trouvé la marche arrière et nous sommes sauf. Margot ne pouvait que monter avec les encouragements des filles (comme à un match de foot). Nous avons qu’en même fait 350 km.

     En plus nous avons encore pris 1 heure de décalage avec la France ce qui fait 7 au total.

Vendredi 7 sept 07

Nous sommes enfin à Irkoutsk mais nous n’y resterons pas longtemps. Pour les kilomètres il ne faut absolument pas se fier au panneau. C’est une grande ville entourée d’industrie et de pollution. Pour trouver un coin pour dormir nous avons pris direction Lac Baïkal.

     Nous avons vu le vapeur brise glace Angara importé d’Angleterre en pièces détachées. Nous avons trouvé un petit coin au milieu des bois tranquille jusqu’à ce que décolle un avion et qu’il passe au dessus de nous. Gabrielle est ravie après avoir dormi près de la voie ferrée se sera près de l’aéroport.

Samedi 8 sept 07

Après avoir fait laver Margot et Takasuivre nous reprenons la route du Lac Baïkal et nous arrivons au bord de la rivière Angara où nous avons fait une belle rencontre. Au bord de l’eau un fourgon aménagé Mercedes âgé de 20 ans et à son bord 2 français qui étaient sur la route du retour après être allé jusqu’en Mongolie. Il s’appelait Annaïck et Mathieu originaire de Vendée. Nous avons passé l’après-midi et la soirée ensemble ils nous ont donné encore plus envie de continuer pour voir la Mongolie. Leur voyage a été marqué par une rencontre surprenante dans le désert de Gobi: un petit chiot abandonné sur le bord de la route. Ne pouvant pas le laisser là ils l’ont adopté et nommé bien évidemment GOBI. Barkhan en était très content et s’en est fait un copain.