COUP DE GUEULE

     A Teknaf nous avons été hébergés dans une usine de crevettes ce qui nous a permis de nous reposer un peu loin de la foule puisque l’endroit était clos.

     C’est là que nous avons appris qu’un bateau de pêche à la crevette devait arriver d’ici un jour ou deux hélas il aura pas mal de retard et nous ne pourrons donc pas les voir travailler les petites bêtes.

    Derrière nous vous pouvez apercevoir l’usine d’exploitation des crevettes.

   usine a crevettes bangladesh  

Ce qui nous a été dit c’est que les bateaux qui sont au nombre de 30 à avoir l’agrément du gouvernement pour ce type de pêche partaient pendant 3 mois pour des campagnes de pêches « normalement » régies par des cotats.

     A leur retour les femelles sont ouvertes et vidées de leurs oeufs (elles ne produiront donc plus jamais)  qui sont mis en incubateur jusqu’à l’âge de 10 jours puis les alevins sont envoyés dans des usines comme celle que nous avons vu au début de notre séjour dans le pays vers les Sundarbans.

     Ces projets sont financés par des fonds européens et, ou, des ONG ce qui est bien car le pays ne peut pas tout assumer tout seul .

Du coup l’Europe et autres pays leur imposent que toutes les crevettes exportées par le pays soient impérativement produites en ferme afin de ne pas épuiser les ressources naturelles. Mais par contre il n’y a pas de vrais contraintes (à part les cotats qui sont attribués par les autorités du pays)  sur l’origine des oeufs  qui eux sont pris en pleine mer juste avant de la ponte.

     C’est ce qui nous gène un peu dans ce procédé qui en fait on ne prélève pas tout le vivant mais seulement les femelles va aboutir de toute façon à court terme à une disparition de la crevette non pas par surpêche mais plutôt par une pêche sélective. Quand nous abordons le sujet la réponse est « Inch Allah »…

Autre chose toutes ces fermes sont construites sur des rizières qui du coup la surface de rizières, produisant le riz permettant à la fois de nourrir tous les bangladeshis et une auto-suffisance alimentaire, diminue et le pays devient dépendant des « autres » pour faire vivre sa population.

L’idée de faire des fermes à crevettes pour répondre à la demande est une bonne idée puisqu’elle permet à beaucoup de monde de vivre mais ne pourrait-on pas trouver un autre moyen pour avoir les oeufs. Quand aux alevins qui seront élevés à grand coup de poudre de perlimpinpin sont-ils sans « danger  » pour l’homme.

     S’ils en sont là c’est qu’il y a une grande demande des pays européens et Amériques et Canada… (pays qui se disent protecteurs et donneurs de leçon sur le respect de la biodiversité et des ressources maritimes en autre)  et que pour eux c’est une source de travail donc de revenu pour faire vivre sa famille.


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