UN PEU FROID

Samedi 13 oct 07

Direction la ville de Hujirt. Comme il y a longtemps que Thierry n’a pas joué du cric il a décidé de se coincer dans la cuvette formée entre une descente et une montée. Nous nous dirigeons ensuite vers les chutes de l’Orhon. Le paysage est toujours fait de plaines entourées de montagnes encore un peu enneigées. Au milieu de ces terres arides il y a des coulées de lave qui rendent le paysage lunaire. A force de slalomer entre les pierres de lave on finit par crever.

Dimanche 14 oct 07

     Nous sommes enfin arrivés aux chutes que nous avons bien failli rater car ici ce n’est pas comme en France. Pas de panneaux indicateurs. Les seules sources d’informations sont les mongols eux-mêmes. Près de la cascade le décor était très joli. Un pré grillé avec une rivière gelée qui craque sous la chaleur des rayons du soleil. La cascade quand à elle est à demi gelée.

     Nous passerons la journée un peu plus loin au bord de la rivière. Tout l’après-midi on a eu de la visite, en fait j’ai eu de la visite car Thierry était parti à la pêche (pour ne rien attraper). Les mongols du coin sont venus voir qui était sur leur terre. Vers la fin de l’après-midi un vieux mongol est venu, on a échangé 3 mots et il a sorti de son del une tabatière. Il l’a ouverte et en a sorti un petit bâton de bois plein de poudre qu’il a aspiré. Ensuite il la refermé et me propose de faire pareil. J’y vais prudemment. En fait ce n’est pas désagréable. Cette petite poudre s’en bon une odeur un peu sucrée.

     Comme il fait beau et que l’on est au bord de l’Orhon c’est lessive. La casserole achetée sert à faire la cuisine mais aussi chauffer l’eau pour le linge car à la rivière c’est pas le top. Pour les filles c’est repos même si y a du retard à rattraper jouer dans l’eau c’est mieux surtout quand il fait chaud.

Lundi 15 oct 07

Ce matin avant de partir il a fallut faire le plein d’eau pas évident car il ne fait vraiment pas chaud il y a surtout la bise qui gèle les doigts. La cascade se trouve dans un cul de sac nous faisons donc demi-tour mais nous ne passons pas par la même piste (on ne le fait pas exprès). Le paysage ne correspond plus du tout à celui de l’aller.

     Nous longeons la rivière et il n’y a plus de cailloux. Aujourd’hui les filles ont attaqué les contrôles ça n’a pas l’air trop mal. Pour Clémentine elle est encore un peu jeune pour travailler vraiment toute seule mais elle avance. La difficulté dans le camion c’est d’écrire. Les filles travaillent donc au brouillon puis le soir elles remettent au propre. Amélie a l’air de se mettre à la lecture elle vient de finir le bouquin qu’elle doit lire pour sa 3e évaluation c’est La fille du capitaine de Poutchkine.

Mardi 16 oct 07

On est arrivé à Arvaïheer. Nous faisons nos courses au marché qui ressemble à celui de Naarantul mais en plus petit et plus convivial. Nous achetons du beurre et du fromage qui sont moulés dans la panse de mouton. Pour le fromage cela ne se sent pas mais pour le beurre il dégage un petit odeur qui embaume le frigo, pour le goût rien de trop particulier.

     Il faut aussi acheter de la viande. Pour cela Thierry est pas mal. Dans la maison de la viande il s’arrête devant un banc et imite la vache cela fait rire tout le monde car il était devant le rayon cheval. Une dame vient le chercher et l’amène vers le banc d’à coté.

     Après manger on retourne à l’entrée de la ville chez le « garagiste » pour souder notre lame de ressort cassée. Il faut tout l’après midi.

     Pour retirer de l’argent liquide pas de distributeur. Je vais donc dans une banque qui ne prend pas la carte et m’envoie dans la deuxième. Pas de problème. Ce qui est surprenant c’est que cette banque ressemble à une banque mais assez famille. Un petit garçon distribue des bonbons derrière le comptoir, tout le monde se parle d’un guichet à l’autre. J’ai vraiment l’impression que personne ne se prend la tête.

     Nous partons direction Bayanhongor et une crevaison de plus cette fois c’est la remorque. Le temps est toujours beau mais le vent se lève comme tous les soirs.

Mercredi 17 oct 07

Le vent a soufflé toute la nuit mais ce matin il s’est calmé et le soleil est là. Nous changeons de décors. La plaine est toujours aussi grillée et les montagnes alentours n’ont plus de neige et elles sont faites de pierres plates empilées.

     La journée se passait sans bien grand-chose à dire jusqu’à ce que Thierry décide de faire une fantaisie et de se coincer dans le lit de la rivière asséchée que nous sommes obligé de traverser car le pont est détruit. Résultat Margot et Takasuivre coincés dans le sable. C’est mieux que les tourbières car c’est sec. Tout le monde se colle à la pelle et aux plaques de désensablage. Nous mettons à peu près 1h30 pour en sortir.

Jeudi 18 oct 07

On arrive à Bayanhongor. Après avoir passé le petit péage à l’entrée de la ville on fait le plein d’essence et comme toutes les fois Thierry demande : où trouver du gaz car il ne nous reste plus de bouteille d’avance. Un Mr qui était avec le pompiste appelle quelqu’un apparemment c’est Saint-Étienne Faire le plein pas possible. Ici c’est bizarre car quand ce n’est pas possible ça peut-être possible.

     Il faut charger les bouteilles dans sa voiture. Il est 11h et Thierry s’en va avec le Mr. Il revient c’est 16h le plein des bouteilles est fait. Cela n’a pas été sans mal. Tout d’abord le camion de gaz était vide. Il a fallut se rendre chez la dame qui vend le gaz voir si elle a des bouteilles, puis aller chercher gazman et ses tuyaux pour transvaser d’une bouteille à l’autre par pesanteur. Saint-Étienne doit se rendre à Oulan-Bator pour faire le plein de son camion cela doit lui prendre 5 à 6 jours aller retour. Je crois que l’on a eu de la chance et qu’à la pompe on est tombé sur la bonne personne car c’est lui qui a tout gérer. Une fois cela terminé nous prenons la direction des sources d’eau chaudes de Shargaljuut à 5O km.