BABOUCHKA

NOTRE NOUVELLE MAMIE

Les filles et Baboucka

Jeudi 20 sept 07

     Devant nous rendre vendredi à l’ambassade de Chine nous ne ferons qu’une boucle dans les environs d’Oulan-Bator. Pour rentrer dans les terres il n’y a que des pistes sans panneaux pour savoir où l’on vac’est donc un peu par hasard et avec Janine que nous choisissons notre route. Après avoir passé une colline nous arrivons dans une immense vallée traversée par la rivière Tuul (Touli en bufard). C’est vraiment très beau. Il y a juste une chose qui casse le décor. Il s’agit camp pour touristesde deux camps pour touriste. Derrière une palissade de planche il y a une maison en brique rouge et soit des yourtes soit des petits chalets en bois bien rangés en rang d’oignon. C’est vraiment dommage je sais qu’il faut bien de quoi accueillir les touristes mais ces chalets et le fait que tout soit bien rangé ça casse l’impression de grandeur et de liberté.

     Nous nous enfonçons un peu plus dans la vallée loin des camps et nous arrivons près d’un campement fait de 2 yourtes et des petits enclos pour les animaux fait de tronc de sapin. Nous voyant arriver de loin un homme vient à notre rencontre. Après avoir discuter avec lui. Il monte dans le camion et nous emmène à travers la vallée au bord de la rivière. Il a un troupeau fait de chevaux, chèvres, moutons et vaches en nombre important. L’endroit où il nous conduit est vraiment très beau avec les couleurs d’automne. Ce que nous n’avons pas compris c’est s’il revenait ou s’il fallait aller chez lui plus tard dans la journée. paysage mongole

     Dans l’après midi nous partons à pied le long de la rivière. Nous rencontrons son troupeau qui effectivement est important. Derrière les animaux nous voyons une petite mamie. Nous la saluons et tenons le chien à l’écart. Elle regarde les jumelles de Thierry et lui fait comprendre qu’elles sont pas mal. Elle nous demande aussi où est ce que les filles étudient. Nous reprenons notre ballade et elle son chemin. Ne sachant pas trop comment faire nous irons chez ce monsieur demain de bonne heure car il ne faudrait pas qu’on le fâche. On ne connaît pas les us et coutumes et aller chez les gens qu’on ne connaît pas comme ça ce n’est pas dans nos habitudes de français.

Vendredi 21 sept 07

     Tant pis pour l’ambassade de Chine nous irons lundi. Nous rendons chez notre ôte. En arrivant près de chez lui nous voyons sa fourgonnette en bas de la côte en panne. Il nous dit que le moteur est capoute. En effet le radiateur a été percé par l’hélice. Pour le démarrer il faut se servir de la manivelle ce qui étonne beaucoup Clémentine. Une fois en route il se part vers un ruisseau et arrête le moteur. En fait il charge dans son véhicule des biches de lait qui étaient stockées dans l’eau froide pour aller les vendre. Le papi qui était avec lui essaie de faire redémarrer le moteur avec la manivelle mais rien à faire. Nous nous collons donc tous à la poussette. Ca y est c’est parti. Le papi nous invite à le suivre. Il nous propose de rentrer dans la yourte.

     A l’intérieur nous retrouvons la petite mamie qui presse un fromage entre 2 planches. Après nous avoir apporté des petits tabourets la mamie nous propose des bols dans lesquels elle verse une boisson chaude pas mauvaise au goût (un thé très dilué avec du lait et un peu salé). Ici aussi pas le choix il faut finir. Un peu dure dure pour Clémentine et Gabrielle car on n’a pas l’habitude de ce goût. Elle appelle cela tsaï. Pour accompagner le tsaï elle nous sort du seul placard dans la yourte une assiette avec des bouts de pain (sorte de galette), des bouts de fromage plus ou moins sec. Tout cela est très bon. Nous essayons de discuter en mélangeant un peu de russe (car elle parle russe) et du mongol pour savoir le nom des choses. Elle dit aux filles qu’elles peuvent l’appeler Babouchka. Elle nous fait voir des photos de sa famille. Elle a 7 fils dont un qui travaille à la radio ou à la télévision et 1 fille qui est médecin à New York. Pour garder ses photos elle les emballe dans 2 morceaux de tissus qu’elle met dans un sac à main. Clémentine nous dit «on dirait qu’elle plie un trésor».

     Elle me tend un coté de sa gaze à fromage pour la nouer autour de la grande casserole qui lui sert à recueillir le petit cuisine dans la yourtelait. Elle commence à mettre dedans le lait chaud afin de faire du fromage. Elle me donne sa louche et me fait signe de continuer. Pendant ce temps elle demande à Thierry s’il ne pourrait pas lui réparer un bidon bleu qui est percé suite à une chute. Pour Thierry c’est opération araldite et pour moi fromage. En même temps elle nous fait repasser l’assiette garnie. Nous restons toute la matinée avec elle pour faire du fromage, du pain et du thé salé au lait.

     Elle nous donne même du petit lait pour Barkhan. Le petit lait comme il est très chaud il sert un peu à tout. Elle y rince les bols et sa louche. Elle en met dans la farine pour faire le pain. En donne aux chiens qui adorent cela et conserve le reste dans le bidon bleu recollé. Pour la cuisine il n’y a pas 50 casseroles mais 1 seule qui s’encastre dans le foyer du poêle. Nous ne savons pas comment prendre congés. Une fois la cuisine finit nous lui disons que nous partons. Elle nous donne un fromage et un pain. Elle nous donne aussi son adresse et dit à Amélie de revenir avant la fin de son passeport. Je lui demande si je peux faire une photo d’elle avec les filles elle est un peu réticente car elle nous fait remarquer qu’elle n’est pas bien habillée mais elle accepte quand même. Je lui dis que demain avant de partir nous repasserons la voir.

Samedi 22 sept 07

fromage maison     Nous sommes à peine sorti des arbres que je vois la porte jaune de la yourte se fermer et Babouchka descendre en faisant de grands gestes. Nous nous arrêtons et la première chose qu’elle nous demande c’est de lui redonner son papier avec son adresse car elle s’est trompée. Je lui donne aussi la mienne je ne sais pas si elle s’en servira mais cela lui a fait plaisirs. Nous lui proposons de visiter le camion elle en est ravie. Elle trouve cela très bien. Il faut maintenant partir moment pas facile car elle a les larmes aux yeux. Elle nous dit que nous pouvons revenir sans problème et cela lui ferait vraiment plaisirs. La rencontre a été de courte durée mais d’une grande intensité.

     Après avoir repris la route nous arrivons dans le Parc National de Gorki Terelj et là de nouveau plein de camp pour touriste qui longe la route avec des chameaux scellés pour la ballade ainsi que des chevaux. Après la ville de Terelj nous prenons une piste qui nous conduit en direction de la capitale car il faut bien aller à l’ambassade. A force de faire de la piste il fallait bien que l’on finisse par se coincer. Nous avons fait l’attraction des yourtes qui étaient loin en dessous de nous on apercevait les gens à coté de leur ger il devait se dire c’est bien un étranger pour passer par là. Une fois sorti avec l’aide d’un jeune homme mongol nous faisons demi tour et prenons une autre piste une fois en bas de la cote il faut espérer que l’on pourra aller plus loin. Pas du tout il faut reprendre la cote. Amélie se met en haut pour arrêter les éventuelles voitures qui pourrait descendre car une fois élancé pas question de s’arrêter. Margot a bien monté. Ghorki Terejl

     Nous prenons une autre piste qui d’après le jeune mongol va à Oulan-Bator et qui est bien plus praticable. Comme il y a pas mal de montée Thierry décharge les motos pour soulager Margot. L’opération n’a pas été sans problèmes. Pour moi je me suis coincée dans une ornière et il m’a fallu l’aide d’Amélie pour en sortir puis j’ai glissé dans un devers et ai tordu le sélecteur de vitesse. Amélie est venue voir ce que je faisais et dans un virage elle glissé et cassé un rétro et le capot de son top caisse. Pour Gabrielle elle est tombé en arrivant au camion et cassé un cligno. Thierry n’est pas en reste l’antibrouillard de Takasuivre pendouille derrière. Enfin tout le monde va bien et nous avons continué notre route sur les motos.

     Nous traversons une forêt d’épineux aux aiguilles entrain de prendre la couleur jaune orangé. Sur le coup on se demande s’ils ne sont pas en train de crever mais il y en a tellement que c’est probablement comme en Russie avec les mélèzes à feuilles caduques qui perdent leurs aiguilles pour limiter la perte d’eau en hiver Nous avons traversé différents campements de yourtes entourés de chevaux, vaches, veaux, yaks et spors. Pour la nuit nous arrivons au bord de la rivière Tuul. Demain sera une journée entretien du matériel, pêche car nous sommes qu’à 19 km de la capitale.

Dimanche 23 sept 07

     Nous restons au bord de la rivière. Thierry fait un peu de mécanique, Amélie la salade de riz pour midi, Gabrielle essaie de nous attraper un poisson pour midi et Clémentine joue aux barbies. Moi je mets le site à jour ce qui n’est pas une mince affaire car cela fait une semaine que je n’ai pas écrit. En fin d’après midi nous partirons pour nous rapprocher de la ville il faut quand même bien voir pour la Chine et ces cours.

     Le temps, nous avons de la chance, est toujours au beau. L’air est un peu vif mais les filles sont entrain de jouer au soleil en short. Pendant que j’écris il y a un troupeau de chevaux qui traverse la rivière suivi d’un cavalier qui part au galop après 3 chevaux qui prennent un chemin de traverse. Il n’y a pas un bruit, pas une voiture. Pour le paysage vous prenez une plaine avec de l’herbe rase et un peu sèche vous y plantez quelques arbres aux couleurs d’automne au milieu une petite rivière et pour entourer la vallée des montagnes rondes pas très hautes et pelées.

Jument et poulain

 

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