JAMAIS PERDU

ON SE RAPPROCHE DE LA CHINE

coucher de soleil

Vendredi 9 nov 07

     Sur la piste qui nous mène à Mandah le paysage est très changeant. On traverse de plaines arides avec des petits arbustes (saxaouls), puis nous zigzaguons entre les petites collines de graviers et de cailloux, ensuite nous coupons le lit de rivières asséchées avec quelques arbres secs. Les couleurs changent aussi on passe du gris, au rouge, au vert. Au milieu de ce paysage aride nous croisons des yourtes, des troupeaux et des chameaux. On se demande de quoi ils vivent. On n’a vraiment pas la même vie et les mêmes priorités dans nos pays industrialisés.

Samedi 10 nov 07

     Sur le bord de la piste qui nous mène à Mandah nous croisons un père et ses enfants sur des chameaux. Le monsieur s’arrête et nous aussi. Il propose à Gabrielle de monter sur son chameau. Elle en est ravie. Pendant qu’il boit une bière avec Thierry nous mettrons tous nos fesses sur sa monture (saut Thierry). Quand il nous voit monter il rit beaucoup car on fait comme pour grimper à cheval. On aura appris une chose aujourd’hui c’est que le chameau est un ruminant. Au moment de partir le mongol ne se casse pas la tête. Il fait coucher son chameau et monte tranquillement dessus. Ensuite il part famille à chameaurejoindre sa yourte un peu plus loin au petit trot.

     Une petite piste nous fait plonger sur le village de Mandah perdu au milieu de rochers. On fait le plein d’eau au puit. On se retrouve entouré d’enfants qui sont très curieux. Il y a surtout un petit garçon qui voudrait bien conduire le camping-car jusqu’au centre du village. Ici les gosses sont naturels et spontanés. Après le plein d’eau nous allons à la station mais c’est midi il faut donc attendre. Nous en profitons pour manger. Pour sortir du village il faut slalomer entre les rochers ronds. Un peu plus loin Thierry jouera du cric et du compresseur car nous avons une crevaison franche et une crevaison lente de l’autre coté. La piste est de la vraie tôle ondulée. Ca secoue pas mal dans les placards.

Dimanche 11 nov 07

      Le compte à rebours a commencé il faut se rapprocher de la frontière chinoise. On serait bien resté plus longtemps. La crevaison lente de la veille c’est transformée en crevaison tout court. Pendant que je fais le repas Thierry démonte les pneus. Nous n’avons plus de roue de secours pour Takasuivre. Comme nous avons 2 roues de secours pour Margot il faut en démonter une pour récupérer la chambre à air et la mettre sur le pneu de Takasuivre. Comme ici on voit à des km un mongol à moto vient nous voir. En fait il va aider Thierry à changer les pneus. Il était parti ce matin de chez lui pour aller à la ville 80 km plus loin. Quand il s’arrête vers nous il est sur la route du retour et il lui reste encore 40 km à faire. Comme nous allons nous mettre à table nous l’invitons à manger. Il accepte bien volontiers. Certes ce n’est pas vraiment un repas mongol. Au menu il y a du riz Marie (pour ceux qui ne connaissent pas c’est du riz qui colle et tient au vendre), des steaks, un peu d’aruul et des pommes. Puis on repart chacun de son coté. Avant de reprendre la piste le mongol s’emmitoufle (2 bonnets, 1 paire de lunette de soleil et un masque en tissus pour se protéger du vent et des poussières), les poignées de la moto sont cachées dans manchons en peau de moutons, la selle est revêtue d’un tissu.

     Ici les gens s’arrêtent facilement chez les uns et les autres et on vous fait à manger. C’est vrai que vu les pistes, le nombre de km à faire entre 2 points l’entraide et l’accueil sont importants. Ici on ne compte pas vraiment en KM mais plutôt en temps de route (80 km peuvent représenter entre 3 et 4 h de route).

     Nous dormons à coté de Saynshand pour prendre la direction de la Chine.

Lundi 12 nov 07

       Sur la route nous croisons pas mal de camions. Ils ne risqueraient pas de rouler en France tellement ils sont chargés. Ici un 6 roues transporte ce qu’une semie transporte chez nous et une semie au moins 60 tonnes. De la fenêtre du camping-car le paysage ressemble à un champs de grandes bosses, on passe de petites plaines en petites plaines. Pas de rencontre aujourd’hui. Depuis quelques jours quand nous sommes à l’intérieur de Margot et que le chien est seul dehors quand il veut rentrer il toque à la porte puis s’assoit. Les filles avancent leurs contrôles sauf Clémentine qui brasse beaucoup d’air comme d’habitude. Ce soir il ne nous reste apparemment que 60 km pour arriver à la frontière.

 camion sur les pistes

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