BAYANGOL CAMP

AU MENU MARMOTTE

costumes traditionnels

Mardi 02 oct. 07

     Nous n’irons pas jusqu’à Binder mais plutôt vers le lac Hangal Nuur comme il fait beau on en profitera pour pêcher. En arrivant dans le village d’Omnodelger c’est l’heure de la sortie d’école. Les filles ont toutes des jupes et des chouchous dans les cheveux. Gabrielle ne voudrait pas aller à l’école ici car il faut porter des jupes. L’uniforme est de rigueur ce qui fait qu’il n’y a pas de différences au niveau vestimentaire entre les enfants. Pendant que je fais des courses les mongols s’approchent du camion. C’est rigolo car il y a tous les looks. Les femmes en général sont classiques (pantalons, chemisiers ou pull), pour les hommes c’est soit un look mongol avec le deel (grand manteau traditionnel avec une ceinture sur les hanches) soit le look américain (chemise, gilet de cuir noir, stetson sur la tête, lunettes de soleil). En arrivant au lac on a l’impression qu’il y a de l’eau et bien pas du tout il est à sec (nous ne mangerons pas de poisson ce soir).

Mercredi 03 oct. 07

     Comme il fait beau et que la pêche n’est pas au programme Thierry en profite pour mettre notre 2e pneu neuf sur Margot et les filles jouent au soleil. Alors que nous mangeons tranquillement dehors un mongol s’approche et pointe son fromagenez au coin de la remorque. Nous ne l’avions pas vu jusqu’à ce que Barkhan se mette à aboyer. Nous rappelons le chien et lui proposons de s’asseoir à table et de manger un morceau s’il le veut. Une fois qu’il a mangé un peu de viande il nous propose de venir chez lui. Difficile de refuser.

     En arrivant chez lui sa femme nous sert du thé mongol avec différents fromages (yaourt maison, fromage très sec et du fromage fait de crème). Ils voudraient bien que l’on reste mais il faut que l’on avance car vendredi il faut être à Oulan-Bator. Nous passons quand même un moment avec eux, il semblerait qu’il soit les seuls habitants du village. En partant nous leur demandons où trouver de l’eau. Ils nous disent qu’à Bayangol on n’aurait pas de problèmes pour faire le plein. En arrivant à Bayangol il s’agit d’un camp de yourte pour touriste. A l’entrée il y a une pompe mais pas d’eau. Un mongol qui nous a vu venir s’approche et nous dit que pour l’eau c’est plus loin. Nous le faisons monter dans le camion et direction non pas la citerne mais le centre du camp. On le suit et il nous conduit dans la yourte restaurant pour boire quelque chose. Ce sera thé pour tout le monde. En plus on nous sert de la pastèque. On arrive quand même à faire le plein d’eau au bloc sanitaire qui est nickel. Pendant que nous nous occupons de l’eau les filles qui sont restées dans la yourte continuent de manger maintenant c’est saucisses et poivrons marinés.

     C’est le dernier du jour du camp et il ne reste que les employés et la directrice qui me montre son album photo et me donne son livre d’or pour y mettre un mot. Au moment de partir et au fil de la conversation Thierry fait voir le ressort d’amortisseur de Margot qui est cassé. Le jeune qui nous a accueilli lui dit qu’il n’y a pas de problèmes que demain il lui fera une soudure. Je crois que l’on ne partira pas ce soir… Le soir nous quittons la grande yourte pour nous rendre dans la cabane où ils logent. Ce n’est pas le confort des yourtes des touristes. Juste un poêle des matelas, un canapé lit et des petits placards. Nous passons une très bonne soirée.

     Thierry joue aux échecs et nous discutons avec la jeune fille de 20 ans. Elle essaie de nous apprendre quelques mots de mongol mais l’accent est difficile (ce qui l’a fait bien rire). Elle a une petite fille de 3 ans qui joue avec Clémentine. Les filles en profitent pour lui apprendre : elles font fon font les petites marionnettes… Il n’a pas fallut lui le répéter 50 fois pour qu’elle la retienne. Ce qui m’impressionne chez nos hôtes c’est leur envie de savoir. Ils profitent de toutes les occasions pour savoir en France comment cela se dit ou comment on fait. Nous faisons aussi un peu pareil mais nous ne retenons pas aussi vite.

Jeudi 04 oct. 07musicien

Dans ces camps il y a une grande yourte qui fait restaurant. Le plafond est fait de 160 barres et de 4 piquets pour la soutenir. Le mobilier est fait de tables basses et de tabourets confectionnés sur place par un des mongols que nous rencontrons, il est ébéniste. Il y a aussi des vitrines avec des objets typiques (chapeaux, chausson, animaux en feutres …) sur un des cotés sont aussi pendus de très jolis deels (manteaux mongols avec un foulard en guise de ceinture).Il y a au centre le traditionnel poêle et le sol est couvert de morceaux de moquette, de tapis et de carpette. Pour les yourtes qui sont seulement pour dormir il y a 1 poêle, 3 lits, 1 meuble de rangement.

     Ce matin lever de bonne heure car il faut réparer Margot. Pendant que les hommes soudent le ressort moi et Amélie nous repassons les dessins de la remorque au feutre. (Pour les repas j’ai du mal à comprendre comment il fonctionne en Mongolie.) Pour le petit déjeuner on a eu des œufs, des poivrons, du café, des tartines… Pendant que nous mangeons dans marmotte grilléeun coin de la cuisine tout le monde s’active pour faire la vaisselle d’hier.

     Quand les hommes reviennent c’est pour nous dire de venir manger de la marmotte grillée (boodog) (ça aussi c’est délicieux). Gabrielle fait sa chochotte car c’est trop mignon une marmotte pour être mangée. Quand nous retournons à la cuisine la jeune fille (qui a eu 20 ans hier) fait aussi la cuisine de midi. Nous mangerons des chaussons à la viande (huushuur) (très bon). Nous mangeons mais les autres vaquent à leurs occupations et chacun mange quand il veut. Il y a seulement des huushuur à manger pas de fromage ni de fruits. Les hommes viennent manger après avoir fait un sauna. Thierry a trouvé cela très agréable. Nous nous prendrons la douche plus tard.

     En passant devant le camion Thierry fait voir au jeune son premier fer. Le mongol lui demande de lui le donner. Thierry lui fait comprendre que c’est comme lui si on lui demandait son premier fusil mais que si il a de la ferraille il veut bien lui en faire un. Direction la petite forge et c’est parti. Impossible d’actionner le soufflet à main le jeune mongol y est accroché et regarde son fer entrain d’être tourné. Il est aux anges quand Thierry lui donne son fer terminé. Au moment de partir car il faut bien se diriger vers la capitale il remet à Thierry une écharpe bleue (il est bouddhiste) et une broche avec le visage de Gengis Khan.

     Pour la route pas de problèmes c’est tout droit. Sauf que tout droit c’est facile quand on est du pays pour nous la piste aboutie à une tourbière. Nous revenons sur nos pas et repassons par les villages traversés à l’aller. Merci Janine et on a eu de la chance de ne pas rencontrer de difficultés géographiques sur la route Nous arrivons à Oulan-Bator à 5h30 du matin. C’est vraiment dommage d’avoir été obligé de partir mais en même temps c’est peut-être cela qui fait que les rencontres sont aussi intenses car on a peut de temps pour profiter les uns des autres.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

NEW LETTER

IL EST

METEO